Jacques-Henri Schoelsing, un homme d'honneur
|
Lien vers un album qui montre la ville de Gorunay-en bray après les bombardements du 07 Juin 1940 à partir de 10h30 |
|
| M. et Mme Miller |
Texte de Régine Caudron
On passe souvent devant les monuments aux morts sans les regarder, par habitude et parce qu’ils font partie du décor. Pour les regarder d’une autre manière, les voir sous un nouveau jour, on peut aussi se mêler à la population qui s’y rassemble lors des innombrables commémorations aux monuments aux morts et écouter les anciens parler de ce qu’ils ont connu.
A Beauvoir, le 26 Août 1944 un aviateur a été abattu, le commandant Jacques-Henri Schoelsing, 4 jours seulement avant l’arrivée de l’Armée américaine qui a libéré Beauvoir mais aussi Gournay-en-Bray ce même jour. Un mois auparavant 7 aviateurs de la royal air force sont aussi tombés lors d’un raid aérien au dessus de Beauvoir-en-Lyons
Le commandant Schoelsing avait quitté le maréchal Pétain en s’emparant d’un avion Caudron Goéland pour répondre à l’appel du Général de Gaule du 20 Juin 1940, le 22 Juin 1940 afin de rejoindre la Royal air force où il devint capitaine en novembre 1941. Lors d’un raid aérien sur le Pas-de Calais, le 13 février 1943, il fut attaqué et brûlé à la face et aux mains. Abrité dans une ferme, il réussit à retourner en Angleterre en passant par l’Espagne. On le retrouve le 25 Juin à Bayeux et le 14 Août il est nommé compagnon de la libération par le général de Gaule
« on sait très peu de choses sur les groupes qui aidaient les pilotes à repartir » dit Philippe Bauduin de Caen Président des forces aériennes Françaises libres » notamment à Lyons la forêt sur les 1000 aviateurs que comptait les forces aériennes Françaises libres 500 ont été tués , au cours de la bataille de Normandie qui a duré trois mois 44 pilotes ont été tués dont 4 compagnons de la libération »
M. Miller de Fontainebleau, 85 ans présent chaque année à la manifestation est un ancien capitaine de la Royal air force où il a été instructeur pendant huit années après la deuxième guerre mondiale. » Il y a encore des témoins vivants de cette époque et si ce qu’ils racontent n’était pas raconté par eux , ce serait presque incroyable. je connais l’histoire de Jean Clément, il était en Afrique du Nord et s’est porté volontaire pour aller à Shanghai » dit M. Miller avec un accent britannique qui donne un ton particulier à son récit « il se porte volontaire et il est accepté, il va d’Oran jusqu’à Algesiras puis il va à Casablanca, là il monte sur un bateau, il fait le tour de l’Afrique du sud arrive à Pondichéry enfin il arrive à Saigon de Saigon il va à Manille et là il trouve un bateau qui va quitter un semaine plus tard pour Singapour deux jours après les japonais arrivent à Manille, il est forcé de faire un détour par Bornéo, donc il continue à contourner, puis il arrive à Singapour en même temps que les japonais, un autre bateau traverse et l’emmène à Calcutta, puis à Bornéo et reprend un bateau qui l’emmène en Ecosse, il est accepté dans les forces françaises libres puis envoyé faire un tour d’entrainement chez les canadiens, il est entrainé et enfin une année et trois mois après son départ il a réussi à rejoindre le groupe Lorraine »
Une autre histoire, celle de Boiron de Charleville Mézières, il a effectué 660 missions pour prendre les blessés en hélicoptères, il doit avoir dans les 95 ans et il y a quelques années quelqu’un qu’il avait sauvé a voulu le retrouver. Boiron ne savait pas qui il sauvait, il prenait les blessés et les transportait dans la poche de Dien Bien Phu. Cette personne l’a retrouvé en se souvenant de la date et de son transport qui était archivée au ministère de la défense.
Régine Caudron
Jean-Charles Saquet Pilote à Gournay-en-Bray a survolé la commune comme deux autres Avions militairesde l'armée de l'air venus de la base D'Evreux qui font ce trajet à la date anniversaire de la libération de la commune.
/fdata%2F2542696%2Favatar-blog-1078580897-tmpphpeL2qWd.jpeg){kind=avatar}